Tu ne feras jamais de prescription de ton bureau sans prévenir l’infirmier(ère) dans les 15 secondes qui suivent.
Quand ton tube est précieux (épiglottite aiguë par exemple) , tu prescris : une cascade, une sédation et des contentions.
Parler de la mort ne fait pas mourir…
… mais la singer risque de te faire frémir.
C’est fou de constater à quel point tu retiens ta respiration, les yeux braqués sur le scope quand tu attends les premières courbes d’EtCO₂ après ton intubation Cormack 3 ou 4.
D’ailleurs, ton EtCO₂ fonctionne toujours et ne tombe jamais en panne. Si tu n’as pas de courbe, c’est que tu est dans le mauvais trou!!! (Applicable en particulier au pré-hospitalier).
Quand ta garde aura été difficile et longue, tu diras à ta relève te demandant comment tu vas : “je suis en soins pal, pousse la morphine”…
Quand l’infirmier(ière) te demande : “Mais où on va avec ce patient, là?”, tu sais parfaitement que la réponse ne sera jamais : “À la plage!!!”.
Tu es toujours étonné de t’astreindre à prendre une voix claire, nette et parfaitement intelligible quand on t’appelle à 6 heures du matin alors que tu sais parfaitement que ton interlocuteur sait que tu étais en train de dormir.
Mais rien ne t’énerve plus quand ce même interlocuteur te dit :”Je te réveille?” alors que tu as pris ta voix la plus claire, nette et intelligible.